Positions de vie

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Les Positions de vie

Lethème des positions de vie est un concept de l’analyse transactionnelle imaginé par Eric Berne. Chacun de nous développe des certitudes sur lui, sur le monde depuis son enfance. Il peut les garder tout au long de sa vie. Ces positions concernent le propre regard que j’ai sur moi et celui que j’ai sur les autres.

Pour un regard et une idée positive que j’ai de moi, ou de l’autre, alors «je suis ok» ou «l’autre est ok». Inversement, quand l’image est négative, nous notons «je ne suis pas ok» ou «l’autre n’est pas ok».

Etdonc, en combinant le regard que je porte sur moi et le regard que porte sur l’autre, cela donne 4 positions de vie :

  • Je suis ok / l’autre est ok (+/+),
  • Je ne suis pas ok / l’autre est ok (-/+)
  • Je suis ok / l’autre n’est pas ok (+/-)
  • Je ne suis pas ok / l’autre n’est pas ok (-/-)
La position -/+
«cela n’arrive qu’à moi, je suis incompris» ; cette position correspond à un sentiment d’infériorité qui peut conduire à de la soumission, à des rancœurs, à une rébellion.
C’est une position qui peut se traduire par une dévalorisation de soi, l’autre ou les autres sont mieux que moi, ils y arrivent mieux, ils sont heureux, et je ne le serai jamais…
La position -/-
«tout est pourri, toute façon les autres valent pas mieux que moi»
Dans cette position de découragement, on est tenté de se replier et d’éviter le conflit.À l’extrême, ce type de position peut amener vers le suicide ou l’asile.
La position +/+
j’ai une vision positive de moi et de l’autre – je suis bien et l’autre aussi ; j’ai conscience de ma valeur et de la vôtre; j’ai confiance en moi et l’autre est digne de confiance ; c’est une position lucide et réaliste ; loin d’être dans l’optimisme naïf ; les critiques n’atteignent pas la personne ; j’ai la posture pour construire ensemble. J’envisage notre rapport sous l’angle de la coopération et du partage.
La position +/-
«c’est de la faute de cet abruti» ; je vais critiquer, juger ce que fait l’autre, lui apprendre ce qui est bien et ce qui est mal ; cette position correspond à un sentiment de supériorité face à quelqu’un qui n’est pas jugé à la hauteur.
Je pense que je vaux mieux que lui/les autres, cela se manifeste avec condescendance “Mon pauvre, tu n’es pas capable d’y arriver…“, ou hautaine voire agressive “T’es trop nul, ”.

En fonction des situations, nous pouvons tous être dans l’une ou l’autre position.
Imaginez dans quel cadrant vous êtes, si :
– votre patron vient de donner un avis favorable à votre demande de promotion,
– vous apprenez par la secrétaire de votre directeur qu’il a refusé vos congés.
 
Autre exemple, un jeune manager, face à un collaborateur expérimenté, peut se mettre en position d’infériorité. L’inverse est aussi vrai : Un jeune manager diplômé peut se sur-valoriser face à un collaborateur autodidacte expérimenté.
 
Dans les deux cas, c’est probablement le manque de confiance en soi, conscient et inconscient, qui est à l’origine des deux comportements. L’effet et l’impact est différent en fonction de l’estime que s’accorde un manager.

Cette position de vie de base influence les comportements et une bonne partie des relations avec son équipe.
Un manager empathique (à l’écoute) et assertif (respect des autres, maîtrise de soi) est le plus généralement en position +/+ vis-à-vis de ses collaborateurs.

La position +/+ n’est pas toujours facilement accessible et peut être un sujet de travail avec votre coach.
C’est aussi une des clés pour sortir d’un confit.

Sur des sujets qu’elle a développés, Katherine Symor a repéré qu’il n’est pas possible de passer d’une position de vie -/+ directement à une position +/+.
Elle a alors défini le cycle de la dépendance en s’appuyant des 4 cadrans des positions de vie.
 
Cette approche est une des clés qui a permis à Vincent Lenhardt de développer son concept sur l’autonomie.